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Originaire d'Argentine, j'ai étudié les beaux-arts mais je me considère autodidacte. 

J'ai commencé la peinture à l'huile adolescent et pendant plusieurs années, puis le muralisme m'a amené à descendre dans la rue et à adopter une nouvelle vision de l'art dans la société. Ceci m’ayant conduit à la pratique du tatouage depuis 6 ans. 

Je considère le tatouage comme un exercice de politique corporelle qui aide à la constitution et à la déconstruction de notre subjectivité, modélisant à la fois le corps physique et l'esprit subtil et même la façon dont nous interagissons les uns avec les autres en tant que société. Je définirais mon style dans la technique du microréalisme qui cherche à représenter graphiquement des concepts abstraits ainsi que des objets physiques et quotidiens en relation avec le corps humain. La vie influence et nourrit mon art, elle est basée sur les rencontres humaines, sur le corps comme instrument d'interaction. C'est pourquoi je souhaite amener mon corps à la limite et le mettre, par exemple, sur un autre continent avec une autre langue et d’autres coutumes sociales, ainsi que la pratique individuelle du parachutisme. Le corps est notre champ de bataille (toujours en conflit) entre nos désirs et les systèmes de production de la subjectivité sociale collective.